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L’apartheid des femmes (3/3)


L’APARTHEID DES FEMMES (3/3)

Du début à la victoire

 

Nous élaborons ici un scénario hypothétique d’une libération des femmes. Par une révolution intelligente inspirée des leçons des grandes révolutions. Il est possible de renverser le régime d’apartheid des femmes musulmanes opprimées, d’abolir la charia et redonner aux femmes la liberté et la démocratie dont elles ont droit.

 


« Au XXIe siècle, l'égalité des femmes et des hommes est incontestable. C'est une des bases des droits humains. »


 

Historique de l’abolition de l’apartheid des femmes musulmanes

Afin de concrétiser les actions qui mèneront au succès de la révolution, nous avons imaginé un historique de A à Z des événements ayant eu lieu de 2025 à 2027. Comme dans la réalité, tout ne se passe pas comme prévu.

 

Nouvelles Planétaires

15 Novembre 2028

C’est aujourd’hui le premier anniversaire de l’abolition de la charia et de la libération des femmes musulmanes. Afin de bien garder en mémoire ce succès de la démocratie et l’accession à l’égalité des persécutées, voici un résumé de cette lutte qui a duré deux ans.

 

                                                

 

Mars 2025

Le commencement

C’est en 2025 que Victoria Desoeurs (pseudonyme) réussit à s’évader d’Iran. Militante des droits humains, elle fut arrêtée pour avoir contesté le port du voile dans un blogue sur Internet. Condamnée, au fil de 5 procès, à 12 années et 3 mois de prison, mais aussi à 154 coups de fouet, assortis de plusieurs interdictions politiques. Le pouvoir iranien l'a attaquée pour « propagande contre l'État » et « menace pour la sécurité de l'État ».

 

Avril 2025

Le ralliement

Accueillie en Californie par un mouvement d’aide aux femmes, Victoria réussit en un mois à rallier des dizaines de groupes féminismes à ce qu’elle appela la Révolution de l’égalité. Avec ce réseau de milliers de femmes adeptes, elle lance une collecte de fonds destinée à financer la libération de femmes musulmanes.

 

À la grande surprise de Mme Desoeurs, en un seul mois la somme des dons atteint 52 millions. Assez pour enclencher la révolution. Victoria et une douzaine de femmes, qui s’engagèrent à fond dans le mouvement, étudièrent les moyens et les stratégies de la lutte à venir.

 

Mai 2025

Le mouvement Womanonymous

Après mure réflexion, la brigade de femmes arriva à certaines conclusions :

 

Face à un ennemi si fort, il faut user de ruse et de stratégies subtiles. Pour ce faire, il faut trouver les forces que détiennent les femmes et les utiliser contre les faiblesses des tortionnaires.


Étant donné que les esclaves des talibans, par exemple, sont dans une position où il est très difficile (voire suicidaire) de protester, contester ou manifester, il faut une aide extérieure. Et cette aide devrait être un mouvement secret qu’on appellera Womanonymous. Le groupe occulte sera composé de sympathisantes du monde et d’exilées issues des pays musulmans où leurs consœurs sont exploitées.

 

Mai 2025

Après avoir constitué un « noyau dur » de femmes vouées à la cause, il était maintenant le temps d’entrer dans la clandestinité.

 

Afin d’atteindre cette invisibilité protectrice, des membres, expertes en informatique, suggérèrent de recourir au groupe de hackers (pirates informatiques) Anonyma. L’idée étant de leur offrir une part équitable du budget de la révolution en échange de leurs services. La tâche consisterait à sécuriser le réseau de Womanonymous de toutes intrusions, rendre le mouvement intraçable, permettre la diffusion d’informations dont il est impossible de trouver l’origine. Les tâches de harcèlement des comptes bancaires et les rançongiciels pourraient être négociés à la pièce.

 

Juin 2025

Le groupe de hackers Anonyma accepte, non seulement de collaborer, mais il tient à proposer des actions percutantes. Une rencontre archi secrète est organisée, en vidéoconférence, entre Victoria Desoeurs et un représentant d’Anonyma.

 

Juillet 2025

Reconnus pour leur expertise informatique et leur extraordinaire faculté à être intraçable sur le web, les pirates d’Anonyma bâtissent au mouvement des dames révolutionnaires un quartier général virtuel secret et introuvable. Le groupe de « sorciers » informatiques utilise déjà, à ce moment-là, des ordinateurs quantiques.


Août 2025

De sa nouvelle cachette secrète, le mouvement Womanonymous diffuse son premier communiqué. Traduit en cinq langues et envoyé à la plupart des grands médias de la planète, le message révèle l’émergence du mouvement révolutionnaire, présente son manifeste et ses exigences.

 

Juillet 2025

Afin de pouvoir parachuter des tracts au-dessus des pays où les femmes sont asservies, Womanonymous demanda l’aide d’Anonyma pour faire l’achat secret de drones. Non seulement les pirates réussirent-ils à acquérir vingt drones, mais dix de ses pirates furent emballés de pouvoir les piloter à distance. Grâce à l’endémique corruption de l’orient, beaucoup d’armement provenait des régimes oppresseurs (et se feront attaquer par leurs propres armes)…

 

Août – septembre 2025

Dans le but d’inonder les régimes totalitaires de revendications, Womanonymous fait imprimer cent mille exemplaires de son manifeste et cent mille documents sur les grandes dames de l’Histoire et les femmes qui occupent des positions parmi les plus importantes de la planète. On titre : Femmes égales et libres. On y retrouve, entre autres, les femmes présidentes, les grandes femmes inventeuses, les nombreuses « prix Nobel ». Un accent est mis sur des femmes comme la présidente des États-Unis et la Commandante en chef des armées du Canada.

 

Octobre 2025

D’une base secrète sur l’île de Chypre, les dix drones se lancèrent au-dessus des grandes villes musulmanes et y parachutèrent deux cent mille tracts. Bien qu’un d’entre eux fut détruit, les neuf autres appareils revinrent et disparurent rapidement du lieu de leur lancement.

 

Novembre, décembre 2025 et janvier 2026

Grâce au réseau d’envois internationaux créé par Anonyma, Womanonymous expédie des milliers de messages papier et par Internet, inondant les régimes musulmans de résultats d’études et de recherches sur la condition des femmes et des multiples avantages d’accéder à l’égalité et à la démocratie.

 

Une fois par semaine, le groupe révolutionnaire publie un bilan des crimes et des violences faites aux femmes sous les régimes oppressifs.  On y comptabilise les centaines d’excisions, de lapidations, de flagellations et autres actes barbares prônés par les régimes d’hommes sans scrupules. Les publications révolutionnaires sont de plus en plus relayées par la presse internationale de sorte qu’un lobbying profemme apparaît au sein de plusieurs États du monde.

 

Une étude scientifique fait aussi grand bruit. Les résultats révèlent que le port du voile, surtout de la burqa, représente de graves dangers pour la santé en privant les femmes de vitamine D et C à cause d’une carence en lumière du soleil. Ce manque de lumière naturelle cause un affaiblissement et favorise l’état de dépression.

 

Parmi les effets néfastes, on signale aussi une dévalorisation de l’égo causée par la perte d’identité. De plus, le port des vêtements recouvrant tout le corps rend difficiles les mouvements, augmente la chaleur du corps (surtout en noir) et diminue considérablement le champ de vision.

 

Février 2026

La Ligue des pays musulmans unis publie un communiqué sur les réseaux internationaux. On y dit que les démarches et menaces du groupe révolutionnaire sont vaines et qu’il n’y aura jamais de négociations avec les femmes. Le message précise que l’être suprême a placé les femmes dans une position inférieure et qu’elles y resteront.

 

Mars 2026

Le 23 mars, Womanonymous frappe un grand coup. Par l’intermédiaire des pirates d’Anonyma, les bases de données des principales banques de Khartoum, de Kaboul et de Téhéran sont volées. On y retrouve les noms adresses et numéros de compte des clients autant privés que gouvernementaux. En plus, Anonyma a effacé à la source tous les dossiers de plus de 10 000$.

 

Le réseau Womanonymous publie un communiqué dans lequel il donne un avertissement aux oppresseurs. Que les autorités musulmanes se concertent et proposent un médiateur afin d’entreprendre des négociations, sinon, Womanonymous va continuer la guérilla.


Le 24 mars le vol de données est condamné par les trois pays frappés. La presse internationale accorde une grande place et la révolution contre l’apartheid des femmes devient un sujet considéré dans tout l’occident.

 

Bien que les services secrets des pays victimes ont tenté de retracer les listes volées, l’opération avait été méticuleusement planifiée et n’avait laissé aucune trace.

 

Avril, mai, juin 2026

Durant ces trois mois, Anonymous diffuse des publications vraies et fausses sur la plupart des dirigeants des régimes oppresseurs, dévoilant les possessions et salaires exubérants des chefs gouvernementaux. Des tracts sont distribués par parachutage, par médias interposés, par Internet et par envoi sur cellulaire.

 

Mais, ce qui a fait le plus mal aux États oppresseurs, ce fut la divulgation par tous les médias occidentaux des certains déplacements de fonds. On y découvrait toutes les sommes colossales que certains pays musulmans avaient données à des organisations terroristes comme, entre autres, le Hezbollah et le Hamas. Cette découverte eut pour effet d’envenimer gravement les relations internationales ; beaucoup d’alliances avec les régimes musulmans tombèrent.

 

Juillet 2026

Apparition du Front de Libération des Femmes

Le 1er juillet 2026 marque un tournant dans la révolution de l’apartheid des femmes. Ce matin-là, simultanément trois attentats sont rapportés.

 

Kaboul 8h30

À l’entrée d’un village en banlieue de Kaboul, un groupe de talibans qui avaient établi un barrage routier ont été enlevés. À 8h30, deux fourgonnettes s’arrêtèrent au barrage, en sorti dix femmes en burqa. En quelques minutes, les burqas sont levées et on aperçoit des soldats lourdement armés munis de cagoules.


Les talibans sont retrouvés par des enfants le lendemain matin. Les ayant revêtus de burqas, on les a attachés à des arbres avec des pancartes pendant à leur cou. Une des affiches contient le manifeste révolutionnaire de Womanonymous, l’autre revendique l’enlèvement au nom du groupe révolutionnaire Front de Libération des Femmes.

 

Cette action révolutionnaire a été perpétrée par le Front de Libération des Femmes. Bien que nous endossons parfaitement le manifeste de Womanonymous, nous nous dissocions complètement de leurs activités et n’avons aucun lien avec eux.

 

La création de notre mouvement de guérilla découle du fait que nous n’approuvons pas les démarches pacifiques de nos sœurs révolutionnaires de Womanonymous. Les oppresseurs de l’apartheid des femmes musulmanes sont des barbares sans scrupules qui ne comprennent que la violence. Le Front de Libération des Femmes va leur servir la même médecine et nos activités révolutionnaires cesseront quand la charia sera abolie et que les femmes retrouveront liberté, égalité et démocratie.

 

Front de Libération des Femmes

« Femmes, moitié de l’humanité. »

 

 


Téhéran 8h30

À 8h30, deux fourgonnettes s’arrêtèrent devant le poste de la Police des mœurs sur la rue Youssef Abad. En sortent dix femmes en burqa. En quelques minutes, les burqas sont levées et on aperçoit des soldats lourdement armés munis de cagoules. Ils entrent dans l’édifice et kidnappent les trois hommes et les trois femmes qui s’y trouvent. Ils disparaissent sans bruit.

 

Les kidnappés sont retrouvés le soir même. Les hommes ayant été revêtus de burqas, les femmes habillées de pantalons de t-shirts et sans voile. On les a ligotés à des arbres avec des pancartes pendant à leur cou. Une des affiches contient le manifeste révolutionnaire de Womanonymous, l’autre revendique l’enlèvement au nom du groupe révolutionnaire Front de Libération des Femmes.

 

Khartoum 8h30

À 8h30, comme dans les scénarios précédents, deux fourgonnettes s’arrêtèrent devant le poste de la Police des mœurs d’El-Obeid, petite ville située à 350 kilomètres de Khartoum. Une dizaine de femmes en burqa cachent là aussi des soldats lourdement armés munis de cagoules.

 

Là encore, les victimes sont retrouvées au début de la nuit. Les hommes ayant été revêtus de burqas, les femmes habillées de pantalons de t-shirts et sans voile. Attachés à des poteaux portant les pancartes de revendications et la signature du FLF.

 

Août 2026

Le mouvement Womanonymous diffuse un communiqué où il se distancie des actions du groupe FLF. Le groupe affirme prôner une révolution sans violence qui ne concorde nullement avec les activités récentes du FLF.

 

Mais cela ne suffit pas aux régimes attaqués qui, d’une commune voix, promettent de faire payer les affronts à tous les révolutionnaires, quelle que soit leur allégeance.

 

Septembre, octobre 2026

À cause des attentats perpétrés par le FLF, la presse internationale accorde de plus en plus de place aux mouvements de la révolution contre l’apartheid. Malgré de nombreuses enquêtes et recherches, aucune trace du réseau FLF.

 

De son côté Womanonymous continue la publication de ses revendications et les bilans hebdomadaires des atrocités perpétrées envers les femmes au nom d’Allah.

 

Novembre 2026

Ce qu’on ne savait pas à l’époque, c’est que le groupe FLF préparait, depuis plus de trois mois, ce qu’il nomma l’Opération Colère. Sans que le groupe Womanonymous le sache, les pirates informatiques d’Anonyma collaboraient aussi avec le FLF. Par eux, le FLF obtint des millions de dollars en transferts de sommes détournées des paradis fiscaux des riches dirigeants musulmans.

 

De plus, le FLF put compter sur une grande quantité d’informations secrètes provenant du réseau des femmes qu’on appela Mycélium. Conçu au départ afin d’établir une voie d’information souterraine provenant de toutes les femmes des pays oppressés, de celles étant expatriées, des exilées, des réfugiées et de toutes personnes ayant des renseignements utiles à la révolution. Le réseau parfaitement sécurisé assurait la protection des collaborateurs contre toutes révélations de leur identité.

 

À la fin de l’année 2026, le réseau Mycélium avait atteint un nombre considérable de collaborateurs. Bien que ce ne fut jamais prouvé, on prétend qu’en plus des informations fournies par Mycélium, le FLF recevait des renseignements des services secrets états-uniens et israéliens.

 

Décembre 2026

On sait aujourd’hui qu’en ce mois de décembre le FLF finalisait la stratégie de l’Opération Colère. Dans les mois précédents, le groupe révolutionnaire avait utilisé les millions de sa caisse afin de constituer ses effectifs. Une centaine de mercenaires, plusieurs experts en armement et en stratégies militaires, des accès directs à des images satellites en temps réel et, surtout, trois tireurs d’élite parmi les meilleurs.


Dans leur équipement de combat, le FLF possédait cinq drones ainsi que des pièces d’armement bénéficiant de technologie de pointe. Le plus ironique étant que la plupart de ces armes provenaient, corruption aidant, des pays ennemis.

 

Janvier 2027

Opération Colère

Les événements de ce premier mois de 2027 marquèrent un tournant crucial dans la révolution de l’apartheid. Comme dans beaucoup de rébellions antérieures, les voix pacifiques furent enterrées par les voies de la violence. Se révéla alors le ras-le-bol des militantes radicales se battant pour le droit de celles qui forment la moitié de la population; et qui en enfantent cent pour cent.

 

Multiples assassinats en dix-huit jours

Iran - 05/01/2027

En Iran, ce dimanche, à 13h30, l’imam Cheik Abdulah est assassiné alors qu’il assiste à la décapitation par sabre d’une femme accusée du meurtre de son mari. Devant la foule massée sur la place Tahir à Téhéran, le dirigeant adepte de l’imposition rigoureuse de la charia a été tué d’une balle à la tête.

 

On a estimé que le projectile, provenant d’environ trois cents mètres, a été tiré par un tireur d’élite de haut niveau. Dans sa course, la balle tua deux membres et en blessa deux autres qui se trouvaient sur l’estrade d’honneur.


Le soir même, le FLF revendiqua l’attentat.



Indonésie - 08/01/2027

À 16h, devant la mosquée Al Munawarah, à Jantho, dans la province indonésienne d’Aceh, l’Ayatola  Najjar Fali meurt après avoir reçu une balle au cou. Le dirigeant assistait au châtiment d’une femme ayant mal porté son voile. Elle était condamnée à 140 coups de fouet en public par un officiant islamique.

 

L’Ayatola  Najjar Fali était connu pour sa misogynie et les multiples châtiments qu’il imposait particulièrement aux femmes. Le tir, revendiqué par le FLF, provenait d’une colline située à une distance considérable de l’événement.

 

 

Libye - 11/01/2027

À 13h à Benghazi en Libye, le leader islamique extrémiste l’Ayatola  Najjar Fali faisait un discours devant près d’un millier de participants lorsqu’il fut atteint par deux balles. La première le frappa à l’épaule, une fraction de seconde plus tard une deuxième l’atteignit en pleine tête. Six autres personnes furent gravement touchées par les éclats des projectiles.

 

L’Ayatola  Najjar Fali était un ardent défenseur de la charia. Il avait dit la veille à la télévision publique : « En tant que pays islamique, nous avons adopté la charia comme loi essentielle et toute loi qui violerait la charia est légalement nulle et non avenue. »



Afghanistan - 17/01/2027

Au début de l’après-midi dans une banlieue de Kaboul, un rassemblement de dirigeants talibans a été violemment interrompu par une explosion puissante. Le chef faisait un prêche sur la nécessité d’appliquer la charia rigoureuse à tous les États musulmans.

 

Encore une fois, peu ou pas d’indices sur la préparation de l’attentat et la cruelle interrogation de comment des informations secrètes (comme le jour ou l’endroit du rassemblement) pouvaient avoir fuité.

 

La déflagration, qui emporta la vie de vingt-deux personnes, fut revendiquée le jour même par le FLF.

 

Irak - 21/01/2027

À midi pile en Irak, la mosquée de Nuri à Mossoul est complètement détruite par un drone kamikaze chargé d’explosif. Une cinquantaine de membres de l’État islamique (Daesh) s’y étaient réunis pour entendre les projets guerriers du fondateur Abou Rigar Baghadi et pour entériner la proclamation de son califat.

 

Avant même la publication de la revendication du FLF, Daesh promettait de complètement éradiquer le groupe révolutionnaire, qualifiant ses membres de chiens mécréants.

 

Arabie saoudite - 23/01/2027

Lors d’un rassemblement public à Riyad, devant des milliers de spectateurs, le roi Salmane Abdo Al Souad reçoit une fléchette empoisonnée à l’épaule. Il s’écroule sur l’estrade et s’en suit une panique effrénée. Malgré le fait que l’aiguillon avait dû être lancé d’une courte distance, on en trouva jamais l’auteur.

 

Le monarque ne perdit pas la vie, mais il fut nécessaire de lui amputer un bras afin de stopper l’avancée du poison. Le FLF revendiqua l’attentat, déplorant la survie du chef d’une dictature qui exécute et châtie violemment des centaines de personnes par année.

 

Lourd bilan

Devant ce bilan de soixante-dix-sept morts, le mouvement FLF se retrouva en première place dans tous les médias de la planète. Le groupe révolutionnaire devint aussi l’ennemi juré de la plupart des États musulmans. Immanquablement, un djihad fut lancé et des millions furent promis pour des informations pouvant mener au FLF.

 

Février 2027

Les attentats de janvier eurent l’effet de polariser le conflit. Les régimes musulmans crièrent haut et fort que les actes terroristes seraient vengés. Chez les dirigeants, les effets des attentats furent dévastateurs créant une paranoïa généralisée. La précision des crimes révolutionnaires rendait évident que la guérilla bénéficiait d’un excellent réseau d’information.

Le pire étant qu’on ne pouvait déterminer qui parmi ces cinquante pour cent de la population communiquait des renseignements aux terroristes. On avait isolé ces femmes sous des vêtements les rendant uniformes et quasi sans identité, créant ainsi un réseau de communication hermétique et impénétrable.


Mars 2027

À ce moment-là, la condition des femmes sous ces régimes devint une préoccupation mondiale, de sorte que des manifestations monstres eurent lieu dans la plupart des grandes métropoles occidentales. La révolution de l’apartheid des femmes musulmanes devint le plus grand événement du siècle après l’assassinat du président Poutine et la fin de la guerre en Ukraine.

 

Loin de s’atténuer, la répression envers les femmes prit de l’ampleur. Beaucoup de régimes leur imposèrent un confinement, d’autres leur interdirent tous attroupements. Le moindre écart entraînait des violences et des emprisonnements.


Devant la hausse de la répression, le groupe Womanonymous décida de créer un système d’aide qu’il nomma la Fondation Exodus. Cette organisation avait pour but d’exfiltrer les femmes qui désiraient fuir les régimes imposant l’apartheid. Les guides du projet furent donnés aux groupes Amnistie international et Human Right. Afin de financer les actions de la fondation Exodus, trois spectacles furent organisés en France, aux États-Unis et au Canada. Les trois Concerts Exodus engrangèrent plus de vingt-huit millions de dollars qui furent versés dans les coffres de la Fondation Exodus.


Dans les trois premiers mois de fonctionnement d’Exodus, on réussit à extirper plus de trois millions de femmes et d’enfants des griffes des régimes répressifs musulmans. Grâce à la corruption (et beaucoup de murmures) certaines frontières devinrent poreuses, de moins en moins étanches. Plusieurs pays assouplirent les règles d’immigration afin de faciliter l’entrée, à l’ombre, des réfugiées.


Avril 2027

Afin d’offrir une voie aux changements exigés par les mouvements révolutionnaires, Anonymous proposa une porte-parole en un personnage virtuel qui parlerait, en vidéoconférence avec un représentant des régimes musulmans. Des pourparlers seraient initiés quand la partie adverse s’entendrait sur le choix d’un intervenant.

 

Mai 2027

Le fait que la révolution de l’apartheid des femmes devint un sujet brulant de l’actualité mondiale eut un effet boule de neige. La divulgation à grande échelle de toutes les atrocités que vivent les femmes sous les régimes islamiques indigna finalement les gouvernements de pays civilisés. S’en suivi une escalade de boycottages des échanges commerciaux avec ces pays qui ne respectent pas les droits humains fondamentaux des femmes.


Avril 2027

En avril, la pression devint de plus en plus forte pour les oppresseurs. Tous les gestes de violence relevant de la charia étaient dès lors rapportés quotidiennement par les médias. Pour tous les actes de cruauté et de mutilation ont identifiait les auteurs dans les médias du monde, suggérant qu’il n’y avait rien de plus grave à ce moment-là sur la planète.

 

Mai, juin, juillet 2027

Ces trois mois de 2027 allaient porter une escalade d’événements importants pour la révolution. La lenteur des régimes islamiques à présenter un locuteur en leurs noms provoqua le FLF qui multiplia les cyberattaques, les attentats, les sabotages et les enlèvements. La situation conduisit à un tel point de méfiance que la plupart des pays occidentaux retirèrent leur personnel des ambassades et demandèrent à leurs citoyens, expatriés ou touristes, de quitter les pays islamiques.

 

Août 2027

Ce mois d’été fut le moment le plus chaud de la révolution d’apartheid de femmes. Devant le mutisme des régimes oppresseurs, le FLF frappa leur plus grand coup. Par voie de communiqué, le groupe terroriste donna 24 heures aux régimes oppresseurs pour présenter un négociateur.


N’ayant reçu aucune réponse, le FLF fit exploser le 100e étage du Burj Khalifa. En quelques minutes l’attaque devint la nouvelle partout sur la planète. Comment avait-on réussi à miner un édifice situé en plein cœur de Dubaï ?

 

L’édifice de 160 étages brûlait toujours lorsque le chef des Émirats arabes unis convoqua à Dubaï une réunion urgente des pays oppresseurs. Les islamistes devaient, pour une première fois de leur Histoire, se réunirent. Exaspérés par cette guerre contre un adversaire qui, en plus d’être redoutablement efficace, était invisible. De plus, la réputation négative des États islamiques et les restrictions économiques et diplomatiques faisaient de plus en plus mal. Depuis que le pétrole ne se vendait plus, l’économie avait changé.

 

On devait dénouer l’impasse rapidement. Et il ne semblait y avoir qu’une solution : adhérer aux exigences de la révolution.

 

Septembre 2027

Le 11 septembre, le chef des Émirats arabes unis, Amihr Abdella, dans un discours diffusé mondialement, annonce qu’il fut choisi comme représentant des pays musulmans. Il a expliqué que devant les harcèlements agressifs de la révolution et le non-respect des droits humains dont nous reproche la communauté mondiale, un changement majeur s’imposait.

 

Octobre 2027

Le premier octobre marque un moment crucial de la révolution. Lors d’une vidéoconférence entre l’avatar de Womanonymous (avec la voix de Victoria Desoeurs) et l’Émir Amihr Abdella, on annonça la reddition des régimes islamiques.

 

Exténués, les régimes musulmans abandonnaient finalement la guerre contre la révolution des femmes. Lors d’une réunion des dirigeants des pays musulmans, l’abolition de la charia fut votée. Des ministères de la justice seraient créés, séparant la religion et l’État.


L’abolition de la charia et la libération des femmes musulmanes devenaient une réalité. Dans le mois qui suivit, le FLF annonça que leur existence n’était plus nécessaire et qu’il se retirait du paysage. Le groupe terroriste laissa un message disant regretter d’avoir dû utiliser la violence mais que sans elle l’adversaire n’aurait jamais fléchi.

 

Novembre 2027

Le 15 novembre, lors d’une réunion protocolaire au siège de l’ONU, l’abolition de l’apartheid des femmes musulmanes fut signée par 10 dirigeants musulmans, parrainés par le conciliateur l’Émir Amihr Abdella. On accordait également l’amnistie aux femmes qui désiraient revenir dans leur pays.

 

Pour les femmes des pays musulmans, le 15 novembre devint la date de célébration de leur libération et fut consacré jour férié.

 

Avril 2028

Six mois après la libération, un agréable vent de liberté soufflait sur la vie des femmes musulmanes. La charia ayant été abolie, toutes violences ou mutilations devinrent des crimes punissables de réclusion. Les femmes détenues pour des accusations liées à la charia furent libérées.


En six mois, le réseau Exodus permit à plus de trois millions de femmes et enfants de retourner dans leur pays. Leur ouvrant un pont aérien gratuit et une allocation afin de faciliter leur réinsertion dans cette nouvelle vie.

 

Les femmes ont maintenant accès à la vie publique et à la démocratie. Elles peuvent porter, ou non, le voile, mais celles qui le désirent le portent encore. Cependant, la burqa fut rapidement reléguée aux oubliettes. Les écoles ouvrirent leurs portes aux femmes, et ce, jusqu’aux études supérieures. La vision des femmes, enfin exposée, changea profondément la communauté islamique masculine atténuant la misogynie et redonnant aux femmes l’assurance et l’estime de soi dont on les avait longtemps privées.


 

Épilogue

Depuis la révolution, les femmes musulmanes rayonnent sur la planète. On voit apparaître des talents, des génies et des « leadeuses ». On les voit même, enfin, aux jeux Olympiques dans des disciplines comme les compétitions féminines de boxe, de lutte, de natation, de gymnastique, de judo et de volley-ball de plage.

 

Et même sur les plages, les musulmanes réalisent que la nage est beaucoup plus facile en maillot de bain qu’en burqa et que de voir leurs cheveux n’a offusqué personne. Bravo, les femmes, vous avez gagné une révolution pour des droits de la personne qui n’aura jamais dû vous être privés.

 

Pour une fois dans l’Histoire, la phrase « les femmes et les enfants d’abord » a servi à la démocratie.

 

Merci aussi à ceux qui n’ont pas lu.



 

RÉFÉRENCES







Mentorshow.com - Résumé du livre “L’art de la guerre” de Sun Tzu




 





La Psychologie révolutionnaire - De Samael Aun Weor


 

 




 






La Guerre de guérilla - Ernesto Che Guevara


 


 





 





 

 





Francis Dupuis-Déri, Éric Hazan, Richard Greeman


 

 


 



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