Cette chronique est lancée en ce 17 octobre 2020, soit deux ans après la légalisation du cannabis au Canada. Voici un retour sur comment on a abordé, étudié, documenté et consulté pour baliser ce changement. A-t-on vraiment pesé le pour et le contre ? Voici un autre côté de la feuille de pot.
Ce qui n’a pu être exprimé
Maxime* fume du Cannabis depuis 50 ans, il n’est pas un gros buveur d'alcool :
« Quand j'étais jeune, avec mon meilleur ami, lors des soirs de danse, on allait à l'extérieur, dissimulés dans un buisson pour fumer un joint, on regardait les buveurs, qui n'avaient pas besoin de se cacher, quelques-uns en train de se battre, quelques autres vomissant sur le mur de l'école. Nous, tranquilles avec un fou rire, on était des criminels. » *pseudonyme
Ce qui fut irritant pour les milliers de fumeurs de Pot, lors du débat pré légalisation, c'est qu'ils n’ont pu se prononcer, car ils étaient illégaux et leur réputation serait entachée. C'est comme si, lors d'un référendum, le clan du oui ne pouvait s'exprimer. Ils étaient bâillonnés par l'illégalité.
« C'est comme si, lors d'un référendum, le clan du oui ne pouvait s'exprimer. »
En plus de n'avoir pas droit à la parole, les milliers (millions ?) de fumeurs de Cannabis ont dut écouter monsieur, madame Tout-le-Monde s'exprimer souvent contre le Pot; qui va avouer être pour ou même de fumer alors que c'était encore criminalisé ? Résultat, rarement des commentaires positifs, avertis, en connaissance de cause, avec l'expérience d'une vie de consommation. Rien à propos du plaisir social, sans alcool, que le Cannabis peut procurer.
La démonisation du cannabis
Un aspect dont on n’a pas eu vent, c’est le préjugé exagéré affirmant que le cannabis était dommageable, dangereux et même mortel. Ces images et affirmations, de loin, ni confirmées, ni justifiées, encore moins basées sur de réelles données d’experts. Les images ci-bas ne passeraient même pas la page de nos médias tellement elles sont choquantes, disproportionnées et mensongères (si vous en avez le courage, cliquez sur les images pour les agrandir).
La démonisation du cannabis et ses conséquences commencent enfin à être révélées. À cet effet, le documentaire Le malaise cannabis,*9 diffusé en mars 2020, apporte une lumière sur bien des aspects de la mauvaise réputation du cannabis et de ses utilisateurs. On y découvre que la prohibition intense du Pot a été exagérée par le soutien de théories fausses, souvent basées sur de simples présomptions, rarement étayées par des sources crédibles.
Analyse unilatérale
On nous a offert des résultats d'enquêtes médicales, des statistiques douteuses, car les prémisses cherchaient souvent à débusquer les côtés négatifs de la substance. Qui a parlé des enquêtes et des études ayant conduit à des résultats favorables à l'usage récréatif du Cannabis ? Un exemple parmi tant d'autres, avez-vous entendu parler de l'étude faite par l'Université de Californie à Los Angeles entre 1969-71 sur « L'impact du Cannabis sur les performances académiques des étudiants » ?
L'étude de trois ans (à raison de 250 000 $ par année), qui a utilisé un large échantillonnage d'étudiants, a conclu que le Cannabis n'avait aucun impact sur le cheminement académique. Je cite: « Nous n'avons trouvé aucune différence statistiquement significative dans les performances scolaires, que ce soit au lycée ou au collège, ou les utilisateurs et non-utilisateurs de marijuana, même parmi les fumeurs quotidiens. ». *3
On n’a pas parlé de la « Commission d'enquête sur l'usage de drogues à des fins non médicales » (Commission Ledain*2), une enquête commandée en 1969 par le gouvernement libéral de Pierre Trudeau. Dans son rapport final, l'enquête propose que l'on diminue considérablement les pénalités imposées pour l'usage de la marijuana. Ces résultats étant favorables, ils furent rapidement relégués en dessous d'une pile sur une tablette à Ottawa.
Pas d'échos de la part des fumeurs avertis, des jeunes, des vieux, des professionnels, des habitués. Néant sur le fait que ces personnes, pour la plupart honnêtes, ont dû se cacher de la police, de leurs enfants, de leur famille pour fumer tranquillement un joint pour relaxer ou retrouver le sourire. Aucun interview avec les vendeurs de ces multiples boutiques de produits spécifiquement utilisés pour consommer du Cannabis.
Des révélations douteuses
Aux Nouvelles on a dit que: « Dans les endroits où le Cannabis est légalisé, il y a eu une augmentation du nombre de fumeurs [...] ». Comment sait-on combien de fumeurs il y avait avant ? Considérant le fait que les fumeurs, en général, se cachent ou fument dans des lieux privés, comment arrive-t-on à dire qu'il y en a plus ou moins ? On a plutôt des statistiques sur combien de personnes ont été affectées mentalement ou ont fumé du Cannabis dont ils ne connaissaient pas la provenance et qui contenait on ne sait trop quoi.
La ministre déléguée à la Réadaptation, à la Protection de la jeunesse, à la Santé publique et aux Saines habitudes de vie, Lucie Charlebois, responsable du dossier weed dans le cabinet de Philippe Couillard, était à Tout le monde en parle dimanche le 21 novembre 2017. Elle a dit des choses vraiment aberrantes, démontrant son incompétence et sa vision complètement inadaptée de tout ce qui touche le cannabis. Y a-t-il quelqu’un qui a cru au sérieux de ces affirmations :
« Vous savez où je demeure : en campagne. Chez nous, je ne fais pas pousser de cannabis, mais si mon voisin en fait pousser et mes petits enfants – j’en ai huit – viennent la fin de semaine et si tout à coup ils traversent, que la plus vieille de six ans va de l’autre côté et, par inadvertance, s’enfarge là-dedans, puis en consomme un petit peu en mangeant je ne sais pas quoi… » *8
Légalisation du cannabis, la ministre Lucie Charlebois à TLMEP. 27 nov. 2017 (extrait) Dans les médias, pas un commentaire positif, par exemple de personnes qui consomment intelligemment du cannabis et démontrent qu’on exagère peut-être la dangerosité du cannabis. Au lieu de cela, on a entendu des tas de témoignages de gens qui ont fait un mauvais trip parce que, souvent, ils ne savaient pas ce qu'ils fumaient. À une émission d'après-midi, quelqu’un a dit: « Moi j'ai fumé un joint et j'ai complètement flippé. J'ai été bouleversé pendant un mois et même aujourd'hui encore [...] ». La personne a-t-elle fumé du Cannabis trafiqué ? Il s’agit tout simplement d’arguments non fondés, appuyés sur la crédibilité de Pierre, Jean, Jacques…
C'est là qu'on perçoit qu'avec un encadrement qui donne un pourcentage de concentration de THC, ce cas n'arrivera presque plus; la deuxième explication provient du fait qu'il y a dans notre société, des gens dont l'équilibre psychologique est précaire de sorte que le Cannabis les trouble et peut les mener à des états imprévisibles. Probablement que ce type d'individu flippera autant avec de l'alcool.
Une autre grande affirmation: « Le Pot d'aujourd'hui est 400 fois plus fort que quand j'étais jeune ». Dans les années 70, on rencontrait parfois des Mexicains ou des Colombiens qui nous vendaient du «Acapulco Gold» ou du «Colombien Rouge» en précisant de se rouler de petits cure-dents, car «Es muy fuerte»****. Ces Pots étaient trop forts en fait et ce n'était pas la préférence des fumeurs habitués, sauf pour fumer à plusieurs sur le même joint.
En fait si le Pot d'aujourd'hui (le vrai, bien cultivé et sans additifs) est plus fort, c'est que nous avons enfin la technologie pour donner à la plante des conditions de plus en plus proches de ses besoins spécifiques. Mais, on revient toujours à la même conclusion, comme pour l'alcool, le problème ce n'est pas la force du produit, mais bien l'indication claire du potentiel de la substance. L'alcool et le Cannabis, c'est un peu comme les médicaments, c'est agréable quand on prend le bon dosage.
On n’a pas parlé non plus des différents bienfaits et méthodes de consommation du Cannabis:
le vaporisateur permet de consommer sans la fumée. La substance est transformée en vapeur ce qui élimine les éléments nocifs résultant de la combustion. (le premier patient à consommer du Cannabis à l'hôpital au Québec, utilisa un vaporisateur afin de ne pas faire de fumée dans sa chambre);
les biscuits, muffins et autres comestibles contenant du Cannabis, ont l'avantage de permettre la consommation aux personnes qui ne tolèrent pas la fumée ou pour les malades qui ont des difficultés respiratoires;
le cannabis n’ayant pas la substance psychotrope (THC) mais plutôt la substance calmante et relaxante, le CBD, de plus en plus utilisé par la médecine naturelle.
Culture inquiétante
Puis on évoqua la peur que tout le monde fasse pousser du Pot. Les vieux fumeurs savent bien que ce n'est pas si simple que ça. Beaucoup d'entre eux ont essayé et d'obtenir du Cannabis qui en vaut la peine, n'est pas à la portée du premier venu. Pas impossible, mais peu probable que la grande majorité en fera la culture.
« Je ne sais pas si vous savez ça, mais quatre bons plants de pot, pour deux personnes à la maison, vous allez être gelés 24 heures par jour, 7 jours par semaine, 365 jours par année. Pis savez-vous quoi? Il va vous en rester. »*8
La ministre Lucie Charlebois à TLMEP. 27 nov. 2017 (extrait)
Ce qu'on ne nous a pas dit, c'est que beaucoup d’habitués ne se fiaient pas aux pushers qui vendent du Cannabis de provenance inconnue. Ils achetaient leur Cannabis des producteurs locaux, ou de leurs livreurs. Ces derniers proposent des qualités différentes; certains cultivent même bio. Le consommateur sait donc ce qu’il fume et a dosé depuis longtemps ses portions de bonheur.
Après toutes ces années de consommation, les fumeurs ont compris que la culture maison c'était trop complexe pour avoir simplement de la très bonne qualité; pas impossible, mais très exigeant. Il est bien mieux d'acheter d'un cultivateur qui s'y connaît et qui a une installation professionnelle procurant tous les éléments que requiert un produit propre au potentiel uniforme d'une récolte à l'autre.
Plus qu’on pense
On a sous-entendu fréquemment que les fumeurs de Pot n’étaient pas si nombreux, que c'était principalement des jeunes. Pourtant, durant ces dernières 50 années, on a vu fumer des personnes de toutes les classes, provenant de nombreuses professions que l'on dit libérales. Un directeur ici, un dentiste là, l’épicier, etc., et toujours cachés, un œil qui surveille, car ils étaient en marge de la société. Leur bonheur pas très méchant a été démonisé depuis longtemps.
Le mythe persistant
On compare parfois le Cannabis aux drogues fortes. Pour ceux qui ne s'y connaissent pas, voici une comparaison en exemple: c'est comme si on comparait la bière avec le cognac ou le vin avec la Tequila. Et la fameuse image de « l'escalade inévitable du Pot vers les drogues fortes ». Les Poteux vétérans vous diront que dans les années 60 - 70, quand ils étaient hippies, oui ils ont essayé des tas de trucs, parfois très forts, mais ils ont vu que c'était un plaisir plus doux dont ils avaient besoin.
« L'escalade naturelle et généralisée du Pot vers les drogues fortes est un mythe. »
Un peu comme les gens qui ne boivent pas de « fort » et préfèrent boire du vin ou de la bière. D'ailleurs, à propos de l'escalade vers du plus fort, bien des vieux buveurs ont choisi de boire de la bière ou du vin toute leur vie, alors que d'autres ont préféré les alcools forts. L'escalade naturelle et généralisée du Pot vers les drogues fortes est un mythe.
Mais que ce soit le Cannabis ou l'alcool, il y a toujours ce pourcentage de gens qui vont abuser, exagérer ou aller vers ce qu'il y a de plus fort. Il s'agit bien plus d'un problème de l'individu, peu importe la substance.
Et nos enfants ?
Prenons soin de nos enfants. Maxime nous explique : « Avant la légalisation, mon fils ne savait pas que je fumais du Pot, et moi non plus je ne savais pas s'il en fumait, c'était un secret double. Ce qui me chagrinait le plus, c'est qu'il pouvait acheter n'importe quoi dans la rue. Ça pouvait être du Pot « explosif » ou pas fort ou trafiqué ou traité à n'importe quoi. C'est un peu comme si à la Société des alcools on enlevait les pourcentages d'alcool sur les bouteilles. Quelqu'un s'achèterait, sans le savoir, de l'alcool à 60%, l'autre du vin à 15% d'alcool, un autre de la Chartreuse à 55%. Dangereux non ?
C'est pour ça que l’on souhaitait que nos jeunes adultes, comme en Oregon par exemple (et bien d'autres États), puissent aller dans un commerce spécialisé qui, comme avec le vin, saurait leur conseiller des produits adaptés à leurs besoins et leurs préférences. L'identification claire de la concentration d'ingrédients actifs permet de modérer les effets à sa convenance, selon son expérience de consommation et sa condition physique. Et dire que nos enfants fumaient n'importe quoi à la cachette et leurs parents s'estompaient pour que leurs enfants ne les voient pas fumer.
À vendre, tout pour le Pot
Et l'hypocrisie de la vente libre, sur Internet, d'articles de fumeur de Cannabis, on n’en a pas parlé non plus dans le débat pourtant si on avait fait juste le calcul du nombre de paquets de papiers à rouler qui est vendu par année, au Québec, au pays, aux États-Unis. Surprise ! On aurait découvert alors la pointe de l’iceberg:
Une autre chose qui intrigue, c'est la présence des boutiques d'articles de fumeurs de Cannabis. On en retrouve dans les grandes et les petites villes. Sois carrément à l'avant de la boutique, mais souvent à l'arrière derrière un rideau, on retrouve à peu près tout ce qu'on peut, et ne peut pas, imaginer comme accessoires pour fumer, manger, cuisiner, cultiver et conserver le Cannabis. Sans compter les graines à planter, de multiples qualités et provenances et la documentation composée de livres et manuels techniques sur la consommation, la production et la Culture du Pot.
Comment a-t-on pu vendre tout ce qu'il faut pour consommer une substance interdite ? Personne ne savait ? Tout le monde s'en foutait ? C'est commercial, ce n’est pas pareil ? Il s'agit d'une des nombreuses contradictions qui parsèment l'Histoire du Cannabis. Tantôt ils étaient juste des « Poteux », tantôt ils étaient des criminels. On a entendu: « Les drogués sont des criminels, mais mon beau-frère, mon oncle, ma sœur, ce n’est pas pareil, ils fument juste du Pot. »
Et l'alcool
Beaucoup de gens boivent raisonnablement, mais l'addition des verres chez certains a des conséquences graves. Du côté du Cannabis, peu d'intérêt à fumer plusieurs joints de suite et, que je sache, peu ou pas de violence en résulte. Plus de rires, de sourires que de perte d'équilibre ou de conscience.
Quand on est stone, on n’a pas envie de conduire; généralement, après un joint on n'a pas envie d'en fumer un autre juste après. Les buveurs eux, peuvent facilement additionner les consommations consécutives, s'ils n'arrêtent pas au bon moment, ils perdent cette faculté de décision raisonnée. Un bon buzz de Pot, c'est un peu comme quelques verres de vin, sans les effets physiques de l'alcool (perte d'équilibre, de coordination). Même euphorie, même plaisir, mais avec une façon nouvelle de voir les choses, une faculté plus grande à faire des liens, à imaginer. En donnant une vision différente de la vie, le Cannabis élargit les perspectives.
Et on a l'audace de dire qu'il faudrait 21 ans pour consommer du Cannabis. Je vois le tableau, à 18 ans on autorise la consommation d'alcool et les fumeurs de cannabis doivent se cacher jusqu'à 21 ans et acheter en contrebande pendant que les buveurs se saoulent et fêtent à ne plus s'en souvenir. Donc, à 18 ans, on est assez vieux pour se modérer dans la consommation d'une substance qui peut mener à la perte de contrôle et peut-être bien pire, mais pour le Cannabis, drogue douce, il faut trois ans de plus en maturité. Trouvez l'erreur.
Il semble que c'est vers les âges de 16 à 20 ans que se cristallise l'accoutumance au Cannabis ou à l'alcool et que le consommateur adopte en permanence l'un de ces vices. Car c'est bien un vice. Les fumeurs vétérans ne s'en cachent pas (même s’ils n’ont pas pu l'exprimer légalement); ils ont besoin de leur petit joint autant que bien des gens, leurs petites coupes de vin quotidiennes. Ils ne croient pas qu’ils soient mieux ou pire que les consommateurs d'alcool, ils pensent juste qu’ils n’auraient pas dû avoir à se cacher pour consommer une substance naturelle qui est, de loin, moins nocive que bien des alcools forts qu'on peut acheter presque partout.
Cannabis ou alcool : une dépendance
On n'occulte pas le fait que le Cannabis, comme l'alcool, crée une dépendance; que les deux peuvent être mauvais pour la santé. Mais, autant qu'ils soient consommés raisonnablement, les deux produits procurent des bienfaits comme la bonne humeur, le rire, la joie.
Maxime nous dit : « Je sais, tous l'ont déjà deviné, je ne suis pas objectif, je fume depuis des lunes et je n'ai jamais bu beaucoup. Dans les partys de famille à Noël, je tenais toujours la même bouteille de bière remplie à moitié et devenue chaude. C'est pour me faire et faire croire que j’étais comme les autres. Mais j'aimais aller me cacher dehors pour fumer un joint et attraper un vrai sourire sans avaler des litres de liquide et avancer lentement vers la perte d'équilibre. Ce que je découvrais, quand j'arrivais dehors, il y avait dont bien du monde dans la cachette... Mais notre doux paradis artificiel était interdit: quelques Tic Tac à la menthe, une peu de gomme; le camouflage du hors-la-loi ».
Épilogue
Et à ceux qui disent : « On n'a pas besoin de ces substances pour être heureux ! », vous avez raison et dans un monde idéal, nul n'aurait envie de ces paradis artificiels. Mais la réalité est tout autre. Les millions de consommateurs d'alcool et de Cannabis démontrent que pour beaucoup de personnes, l'évasion de la réalité leur permet de prendre une distance salutaire des difficultés de leur vie. En général, on ne consomme pas du Cannabis ou de l'alcool pour être malheureux; on veut avoir du plaisir et se sentir bien. C'est peut-être un état agréable, réconfortant et réparateur, qu'ignorent ceux qui « ... n'ont pas besoin de ces substances pour être heureux ! » et de ceux qui parlent contre le Cannabis.
*Maxime : nom utilisé pour protéger l’anonymat du témoin
*1
*2
19 juin 1970
La Commission Le Dain, du nom de son président, l'homme de loi Gérald Le Dain, est chargée d'enquêter sur le rôle de l'État et du système judiciaire en ce qui a trait à la réglementation de l'usage et de la distribution des drogues utilisées à des fins non médicales.
Dans son rapport, la commission propose que l'on diminue considérablement les pénalités imposées pour l'usage de la marijuana. Trois ans plus tard, lors du dépôt de son rapport final, elle recommandera de procéder à une décriminalisation progressive de l'usage des drogues à des fins non médicales.
*3
"Drug Use and Grades in College” is a 1971 study done over a three-year period between 1969-71 at UCLA in California. Ten percent of the UCLA student body were in.
*4
"We found no statistically significant differences in the academic performance, in either high school or college, or users and nonusers of marijuana, even among daily smokers".
*5
« Es muy fuerte » C'est très fort
*6
Tout roule pour le marché des feuilles longues Publié le 25/09/2013
*7
1 milliard de « papier à rouler » par an Publié le 09/11/2010
*8
Légalisation du cannabis, la ministre Lucie Charlebois à TLMEP. 27 nov. 2017 (segment complet)
*9
Le malaise cannabis 30/03/2020
Notre attitude envers le cannabis pourrait faire obstacle au succès de la légalisation. Peut-on éliminer le marché noir et protéger nos jeunes? Pour y parvenir, il faut d’abord déconstruire le malaise qui entoure le cannabis. Ce documentaire s’attaque aux mythes et aux tabous qui caractérisent cette plante complexe, et aux stigmates auxquels font face ses consommateurs. Vertus thérapeutiques et cannabis médical, marché noir et dispensaires illégaux, prévention chez les jeunes, dépendance et réduction des méfaits: des témoignages et des experts, du Canada mais aussi des Pays-Bas, d’Israël, du Portugal et du Colorado, nous permettent d’y voir un peu plus clair.
Réalisateur Greg Nosaty
Produit avec la collaboration de Radio-Canada
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