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Robots (I) : d'hier à aujourd'hui


Automate, pantin, robot, androïde, cyborg, humanoïde, avatar, intelligence artificielle; l’humain a toujours tenté de se recréer. Qu’a donné, à travers le temps, cette quête vers l’altérité artificielle, ce besoin de s’ériger au statut de démiurge, de créateur ? Relisons cette histoire cybernétique de Galatée à R2D2, du Terminator au cyborg organique intelligent.


Pygmalion et Galatée (1890),Jean-Léon Gérôme

Pygmalion et Galatée

C’est au début du premier millénaire qu’Ovide relate la légende de Pygmalion, ce sculpteur qui s’éprit d’une statue d’ivoire qu’il avait créé et pour laquelle il demanda aux Dieux de lui donner souffle de vie. Aphrodite l’entendit et concrétisa son vœu.


En donnant vie à la statue, Aphrodite réalise ce rêve de l’humain de créer de ses mains un être à son image. C’était l’embryon du premier organisme artificiel.


Dans la mythologie grecque, l'histoire de Pygmalion et Galatée renvoie à une légende racontant l'histoire du sculpteur Pygmalion qui tombe amoureux de sa création, Galatée, une statue rendue vivante grâce à Aphrodite, la déesse de l'amour, qui comprend le vœu de Pygmalion.1


Pantins et automates

Imitant le corps et les mouvements humains, les pantins prirent vie au bout des fils des marionnettistes. Ce fut ensuite l’ingéniosité des fabricants d’automates qui, grâce à des mécanismes d’horlogeries, présentèrent des merveilles de petites personnes jouant du piano ou écrivant sur un pupitre.

Pour les ventriloques, la capacité de parler sans bouger les lèvres leur permit de donner vie à leur pantin. En ajoutant l’intelligence d’une répartie, l’illusionniste crée une connivence très humaine avec son petit bonhomme en bois.


Pinocchio et Frankenstein

Dans l’histoire des créations, on ne peut ignorer Pinocchio le petit bonhomme sculpté en bois qui prit vie au grand bonheur de Geppetto son créateur. Et, accouché de l’imagination de l’écrivaine Mary Shelley, le docteur Frankenstein, lui, utilisa des membres humains pour constituer l’être auquel il donna la vie grâce à un éclair.


The Wizard of Oz, 1939.

On vit, plus tard, dans l’histoire légendaire du Magicien d’Oz, l’homme de fer qui veut qu’on lui donne un cœur afin de passer de l’état de robot au statut d’humain.




Le demain d’hier

C’est bien sûr la science-fiction du passé qui traça les images caractéristiques du robot dont on prévoyait l’apparition dans le futur. La plupart du temps sous une forme humanoïde, les robots étaient présents dans tous les futurs imaginés.


À partir des années 50, le robot faisait partie des cadeaux les plus prisés à Noël. Jouet aux mille sons étranges et faisant parfois quelques pas, on en vit de toutes les couleurs.



Les robots vedettes

Le cinéma fut un grand promoteur des principales visions de la présence des robots dans notre univers. De La guerre des mondes de H. G. Wells où les extraterrestres étaient, ni plus ni moins, des robots arachnéens gigantesques à Star War avec R2D2 et C3PO les robots sont omniprésents et incontournables.


Robocop

Robocop représente bien l’image du robot semi-organique. Ne pouvant initier la vie à l’humanoïde de métal, on lui implante le cerveau toujours vivant d’un humain. Dans le cas de Robocop, la manœuvre consiste à faire accepter cette création en en faisant un gardien de l’ordre et un agent de la paix. Malheureusement, l’humain s’accommode très mal de cette nouvelle existence stérile et de cette vie marginale.


Star War

La série de films Star War proposa des prototypes de robots originaux : C3PO et R2D2. Avec ses facultés linguistiques et ses connaissances des protocoles en usage sur la plupart des planètes, le doré C3PO représente bien l’archétype de l’androïde super intelligent.


Mais c’est R2D2 qui devint le robot chouchou. En effet, ce petit robot sans jambes n’était pas constitué d’une structure en forme humaine comme ses congénères cybernétiques. De plus, il parlait par petits sons que ses maîtres comprenaient. Comme son acolyte or, il était une mine d’informations, mais s’en différencie par ses facultés à accompagner Luke lors de ses combats en vaisseau spatial.


Terminator

C’est dans l’épopée des films Terminator que l’imagination des écrivains fit un pas en avant dans la représentation de ce pourrait être l’avenir d’une humanité soumise par des androïdes dotés d’une intelligence infinie, d’un corps invincible et d’une force létale dissuasive.

L’histoire de Terminator laisse entrevoir un avenir où le voyage dans le temps permet à des cyborgs du futur (les Terminator) de revenir dans le passé afin de tuer un chef révolutionnaire en devenir. On constate ainsi, par ses envoyés de demain, les avancées technologiques présumées par les créateurs de l’époque.



Qu’un début

Mais tout cela n’était que le début. La prochaine étape sera définitivement la création d’un robot combinant parfaitement l’organique et l’informatique. Naîtra-t-il avec le temps, des robots émotifs, sensibles et… agressifs ? C’est le sujet de la prochaine chronique.


Épilogue

La seule vie acceptable nécessite telle absolument un cœur, du sang, des émotions et la connaissance du bien et du mal ? Doter l’intelligence artificielle de sentiments et d’émotions donnera-t-il une âme au robot ? Présentement, personne n’a donné de réponses cohérentes à ces questions. Les scientifiques continuent à chercher; peut-être devraient-ils consulter les robots.


Merci aussi à ceux qui n’ont pas lu.


 

RÉFÉRENCES


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Pour en savoir plus




Version PDF de l’article : Histoire de la robotique.



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