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Autant en emporte l’OTAN


Avec la guerre en Ukraine, on entend de plus en plus parler de l’Organisation du Traité de l'Atlantique Nord (OTAN). Mais qu’est-ce qu’est exactement l’OTAN et quel est son rapport avec la guerre en Europe ?

 


Un pour tous, tous pour un

L'OTAN a été fondée en 1949 et est composée de 32 pays d'Europe et d'Amérique du Nord. L’organisation fut créée pour protéger la population et le territoire de ses pays membres. Elle est basée sur le principe de la « défense collective », ce qui signifie que si l'un des pays de l'OTAN est attaqué, tous les pays de l'OTAN sont attaqués et doivent le défendre.

 

Bref historique de l'OTAN

On dit souvent que l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord a été fondée en réponse à la menace que représentait l'Union soviétique. Ce n'est que partiellement vrai. En fait, la création de l'Alliance s'inscrit dans le cadre d'un effort plus large visant à atteindre trois objectifs : dissuader l'expansionnisme soviétique, assurer la sécurité essentielle à notre bien-être et garantir la liberté de ses membres par des moyens politiques et militaires.

 

 POLITIQUE – L'OTAN s'emploie à promouvoir les valeurs démocratiques et permet à ses membres de se consulter et de coopérer sur les questions de défense et de sécurité afin de résoudre les problèmes, d'instaurer la confiance et, à long terme, de prévenir les conflits.

 

MILITAIRE – L'OTAN est attachée à la résolution pacifique des différends. Si les efforts diplomatiques échouent, elle dispose de la puissance militaire nécessaire pour entreprendre des opérations de gestion de crise. Celles-ci sont menées en application de la clause de défense collective du traité fondateur article 5 du Traité de Washington ou sous mandat de l'Organisation des Nations Unies, par l'OTAN seule ou en coopération avec des pays non membres ou d'autres organisations internationales.1

  

Signature du Traité de l'Atlantique Nord

 


L’OTAN c’est qui ?

Les 32 pays membres en février 2024 sont : Albanie, Allemagne, Belgique, Bulgarie, Canada, Croatie, Danemark, Espagne, Estonie, États-Unis, Finlande*, France, Grèce, Hongrie, Islande, Italie, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Macédoine du Nord, Monténégro, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République tchèque, Roumanie, Royaume-Uni, Slovaquie, Slovénie, Suède**, Turquie.

*annexion 2023 **annexion 2024

 

Après l'effondrement de l'Union soviétique en 1991, de nombreux pays d'Europe de l'Est, qui étaient les alliés de la Russie au sein du Pacte de Varsovie, ont obtenu l'adhésion à l'OTAN.

 

La Russie fait valoir depuis longtemps que l'acceptation de ces pays par l'OTAN menace sa sécurité. Elle s'est opposée avec véhémence à la demande de l'Ukraine de rejoindre l'alliance, craignant que celle-ci n'empiète trop sur son territoire.2

 


L’OTAN et l’Ukraine

Même si on comprend que l’Ukraine ne fait pas partie de l’OTAN, on peut se demander pourquoi l’Alliance n’intervient pas. Cette dernière répond à cette interrogation :

 

« L’OTAN agit de manière défensive : elle ne cherche pas à provoquer les conflits mais à empêcher qu’ils ne surviennent. Il est de la responsabilité de l’Alliance de faire en sorte que cette guerre ne s’aggrave pas et ne s’étende pas au-delà de l’Ukraine, ce qui aurait des effets encore plus dangereux et dévastateurs.

 

Instaurer une zone d’exclusion aérienne reviendrait pour les forces des pays de l’OTAN à entrer en conflit direct avec celles de la Russie. Cela porterait les hostilités à un tout autre niveau et entraînerait davantage de souffrances humaines et de destructions pour tous les pays concernés. »3

 

Qui donc arrêtera la Russie ?

Le monde regarde la guerre à la télé et les grandes puissances financent à coup de milliards les opposants de chaque côté. Des sommes astronomiques dédiés à une destruction qui coûtera autant en reconstruction. Malheureusement, les vies humaines et les dégâts de société ne se calculent pas.

 

L’Histoire, un recommencement ?

On dit que l’Histoire est un éternel recommencement. Pensons à Napoléon qui est allé perdre sa guerre en gelant en Russie, suivi par Hitler qui lors de son invasion dans le même pays fit la même erreur glaciale des années plus tard.


Napoléon et sa campagne en Russie

Est-ce que l’invasion de l’Ukraine serait un recommencement de l’invasion de l’armée nazie au début de la Deuxième Guerre mondiale ?


Rappelons-nous de 1939 à 1940 :

1 - Occupation allemande de l'Autriche.

2 - Occupation allemande de la Tchécoslovaquie.

3 - Occupation allemande de la Pologne.

4 - Occupation allemande de la Norvège.

5 - Occupation allemande du Danemark.

6 - Occupation allemande de la Finlande.

7 - Occupation allemande des Pays-Bas.

8 - Occupation allemande de la Belgique.

9 - France


« […] en août 1939, Hitler négocie un pacte de non-agression avec l’Union soviétique. Ceci permettait à l’Allemagne d’attaquer la Pologne sans avoir à craindre d’intervention soviétique.

 

À l’aube du 1er septembre 1939, l’Allemagne lança l’attaque-surprise en Pologne avec une force avancée composée de plus de 2 000 tanks, soutenue par près de 900 bombardiers et plus de 400 avions de combat. En tout, elle déploya 60 divisions et un peu moins de 1,5 million d’hommes pour l’invasion. »4

 


Après l’Ukraine

On n’a pas besoin d’être un grand stratège militaire pour prévoir que l’Ukraine ne pourra tenir éternellement. Son armée s’affaiblit et les ravitaillements en armes et munitions verront un jour leurs limites. Face à un ennemi gigantesque, détenant des réserves considérables et doté de soutiens importants, le petit pays semble condamné.

 

La voie de la non-intervention des puissances internationales ouvre la porte à une invasion plus large par la Russie. Pourquoi pas la Biélorussie et la Moldavie (non membres de l’OTAN). Ces dernières conquêtes s’ajouteraient à la Crimée, annexée sans tambour ni trompette en 2014.

 

Pourquoi pas nous ?

Faut-il craindre que la tentation d’envahir gagne d’autres puissances. Si la Russie peut s’approprier un de ses voisins sans aucune intervention concrète des autres nations de la planète, qu’empêchera donc, par exemple, la Chine d’envahir Taïwan, la Corée du Nord d’envahir la Corée du Sud ? Est-ce que la réponse sera la même qu’aujourd’hui :

Face aux conflits : fournissons de l’argent pour de l’armement et regardons, de loin, la mort et la destruction
Après les conflits : fournissons de l’argent pour reconstruire la destruction que nous avons financée.


Big Brother

Ce qui fait peur, c’est que les grandes nations agissent comme de grands enfants avec des jouets dangereux. Pas de parents, aucune autorité pour les ramener à l’ordre. Et si quelqu’un discute ou dispute on en vient tout de suite aux menaces, aux poings, aux armes, aux nucléaires.

 

Quand on aborde l’idée d’une gestion planétaire, la plupart crient à la mégalomanie. Tenter de contrôler les guerres, quelles qu’en soient les raisons et les causes, est la solution logique mais une entreprise irréalisable.

 


 

Épilogue

Nous sommes donc voués à être observateurs de nos frères, nos sœurs qui s’entredéchirent, de voir des mondes s’écrouler parce qu’il nous est impossible d’imposer une autorité dont le pouvoir et les moyens seraient au-dessus de tous régimes et de toutes nations.


Finalement, l’idée du mégalomane qui veut contrôler le monde et éliminer les guerres serait-elle une solution de survie pour la planète ? Dans ce cas, beaucoup de mauvais garnements de notre monde seraient en punition et finiraient leur guerre en prison. Tandis que les fabricants d’armes tomberaient au chômage et durant cette nouvelle vacance, ils pourraient dépenser les milliards accumulés par la vente de leur matériel à tuer et à détruire. 

 

Merci aussi à ceux qui n’ont pas lu.

 

 

RÉFÉRENCES

 

1

 

2

BBC News - Guerre Ukraine

 

3


4

United States Holocaust Memorial Museum - L’invasion de la Pologne


 

Autres informations







Dico atlas des guerres - Jean-Christophe Delmas


 


You Tube - Signature du Traité de l'Atlantique Nord le 4 avril 1949 à Washington

 

La Presse - Engager l’OTAN en Ukraine, une idée dangereuse - MICHEL FORTMANN

 

 

Areion News - OTAN – Russie : le choc des blocs


 

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