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René Goyette

Y a-t-il un Dieu dans la salle ?


Depuis l’apparition de la conscience, l’humain se demande d’où il vient et qui a créé son univers. Faute d’explications, on émit le scénario logique d’un créateur originel. À travers le temps on lui donna plusieurs noms, mais l’idée de base était qu’une entité suprême avait tout fabriqué.


Le Dieu préhistorique

On peut deviner que pour homo erectus, l’être suprême vivait dans le ciel. Tous les malheurs venaient de là-haut. Le tonnerre, les éclairs, les tornades, qui donc contrôlait tout cela ? Dans ce cerveau de l’enfance humaine, le mystère se limitait aux problèmes quotidiens que causait ce grand bourreau du monde.

 

Ainsi, on attribua les événements inexplicables et les cataclysmes à différents Dieux. Dieu du tonnerre, du feu, de l’eau. Dieu soleil, Dieu lune. Avec le temps apparut le monothéisme qui lui prônait la doctrine d’un Dieu unique.


Puis, on commença à se questionner sur les origines du monde. Pour les grands penseurs de l’antiquité, il était incontestable que l’univers avait pour origine une création faite par un être suprême. Il ne fallait surtout pas leur demander qui avait créé ce Dieu…

 

C’est alors que des philosophes lancèrent un avis qui renversa complètement les perceptions sur la création : « Et s’il n’y avait pas de début ni de fin. » Après tout on a avancé le principe de l’éternité qui est la non-fin, pourquoi pas un non-début ?


Les porte-parole de Dieu

Il faut bien admettre que tout ce qu’on connait de Dieu nous provient de ouï-dire. Par la bouche et les écrits des prophètes de différentes allégeances religieuses, on apprit tout ce que l’on sait du grand barbu céleste.

 

Mahomet, Bouda et Jésus ne sont que quelques-uns de ceux qui ont mentionné l’existence de Dieu. Pourtant, scientifiquement parlant, on n’a jamais eu de vraies preuves que ces allégations étaient fondées. Pourtant, faits prouvés, certaines religions

considèrent comme un crime de ne pas admettre l’existence d’Allah. D’autres se servent du principe de la foi aveugle pour croire à l’incroyable ou à des faits non prouvés.

 

« Dieu l’a dit. »

Ce qui est certain, c’est qu’on ne manque pas de documentation à propos de Dieu et de la création de l’univers. La Bible (l’Ancien et le Nouveau Testament), le Coran et la Torah contiennent des milliers de pages transcrites et retranscrites depuis des milliers d’années.


Il faudrait être bien naïf pour croire que le contenu de ces textes n’a subi aucune altération de sens après être passé sous une plume, souvent influencée par la religion ou la politique.

 

Le message des Dix commandements de Dieu gravés dans la pierre par Dieu lui-même serait demeuré intégral depuis ces milliers d’années ? En plus, la plupart des écrits sacrés furent décodés à partir de langues mortes et disparues depuis des siècles. Ce que nous lisons aujourd’hui ce sont des interprétations de traductions. Et personne n’a jamais validé l’objectivité des scripteurs afin d’éviter les influences de pensée de l’époque.


Darwin et Adam

Le plus gros problème pour les interprètes des desseins de Dieu provint de la science.


La science, cet objecteur de tout ce qui n’est pas prouvé, remit un jour en question la provenance de la race humaine. L’homme descendrait du singe. Le scientifique Darwin venait d’asséner un coup fatal à la théorie de la création d’Adam. Adam serait donc un singe et le monde provenait du « Big Bang » et non d’un quelconque créateur.

 

« Dieu créa l’homme à son image, il le créa à l’image de Dieu […] » Genèse 1:27-30 LSG

 

Et si Dieu a « créé l’homme à son image », Dieu était-il un singe ?

 

Des preuves svp

Si, aujourd’hui, un juge devait répondre de la véracité de l’existence et du passé de Dieu, il n’aurait pas d’autres choix que de rejeter la cause. Il dirait sans doute : « La défense n’a pas réussi à prouver hors de tous doutes l’existence passée et présente de Dieu. L’affirmation de son existence est basée sur des ouï-dire et n’est appuyée que par une grande quantité de preuves circonstancielles. Aucune preuve directe n’a été soumise, aucun témoin crédible n’a été présenté.

 

La preuve reposant sur des allégations et des affirmations non fondées, la cour ne peut considérer l’existence de Dieu comme réelle. »

 

Et l’éternité ?

Si Dieu n’existe pas, qu’en est-il du paradis, de l’enfer, de l’éternité ?

 


Pour l’éternité, on peut se demander comment elle peut être perçue par un être dont le temps de vie est compté. Comment appréhender le futur quand on sait qu’on n’y survivra pas et qu’on en ignore l’après.


Bien sûr, les religions n’ont pas tardé à proposer le principe d’une existence après la mort qui nous amènerait dans un ciel ou un enfer éternel. Mais, afin de croire à l’éternité, il faut en comprendre l’existence. Malheureusement, pour l’humain cruellement condamné à une courte vie, le sans-fin et le sans-début sont inconcevables. Imaginer l’éternité est pour lui impossible sans une foi aveugle ou une approche purement philosophique.

 

Ici, encore, un juge critiquerait le manque de preuve et l’absence totale de témoin de l’existence de l’éternité. Il serait contraint de conclure qu'il n'est pas impossible que l’humain soit définitivement condamné à une fin sans lendemain.


 

Épilogue

Pour certaines civilisations c’est la peine capitale pour ceux qui avouent ne pas croire en leur Dieu. Pour d’autres, c’est la croyance en plusieurs Dieux qui est criminelle. Et, à côté de ces nations anti athéisme on retrouve les cultures laïques qui tolèrent, peu ou pas, les croyances religieuses.


À travers les temps on a entendu que « Dieu est amour ! » en même temps que des tueries où a été crié « Dieu est grand ! ». Finalement y aurait-il, en plus, un Dieu du bien et un Dieu du mal ? Qui et à qui croire ? La solution est peut-être de trouver le Dieu en soi et à tout le reste faire nos adieux.

 

Merci aussi à ceux qui n’ont pas lu.


 

RÉFÉRENCES



Et l'homme créa Dieu à son image : la science à la rescousse du bonheur

De Romain Gagnon



Le Dieu du Mal – Hervé Rousseau






 

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