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Défense de ne pas interdire


Nous sommes entourés de panneaux qui nous informent, nous avertissent, nous préviennent d’un danger. Mais les avertissements se multiplient et envahissent l’espace public. Cette prudente prévention ne devient-elle pas parfois exagérée ? L’humain moderne est-il devenu un enfant qu’on doit de plus en plus guider ?


La prévention

L’origine des panneaux d’avertissement est bien sur le besoin de prévenir d’un danger. Dans cette catégorie d’avertissements, on retrouve tous les panneaux qui préviennent d’un danger de mort. Ensuite viennent les dangers d’accidents, de blessures graves. Avec l’ère industrielle, l’omniprésence de dangereuses machines favorisa la multiplication des menaces à signaler. Des codes furent créés afin d’uniformiser les pictogrammes illustrant les affiches.



La route

Probablement que l’apparition des routes et les automobiles, toujours plus nombreuses, ont fait naître un besoin imminent de signalisation. Affichage des vitesses et des déplacements permis, indications des embuches à venir sur la route.


Défense de

La catégorie des panneaux qui affichent une interdiction regorge de « défendus ». Bien que les interdictions varient étrangement d’un pays à l’autre, on retrouve plusieurs avertissements identiques.



On remarque que les pays occidentaux débordent d’avertissement, d’indications et de panneaux de toutes sortes. De sorte qu’il n’est pas rare de voir des avertissements aussi insolites qu’inutiles. Un œil étranger peut facilement y voir le glissement entre l’avertissement et l’infantilisation de l’individu.

Ne pas

Les déplacements de l’automobile ont généré beaucoup d’affichage, mais son immobilité en a créé autant. En effet dans la catégorie des panneaux urbains, le stationnement a fait exploser la quantité d’avertissements à propos de la période permise et parfois même des coûts pour les contrevenants.

Un véritable casse-tête pour les gens qui désirent se stationner (sans risquer une amende) sur une des rues de la plupart des grandes villes.


Et les autres ?

L’affichage n’est pas la chasse gardée des autorités. Tout un chacun peut afficher un panneau afin de signaler un danger, une interdiction, une information ou un message. C’est souvent utile ou pratique, mais, malheureusement, il y a une exagération évidente des affichettes qu’on colle souvent dans la porte vitrée d’un commerce ou la fenêtre de porte d’entrée d’une résidence.



Il faut maintenant déchiffrer de plus en plus de pictogrammes nous indiquant ce qu’on ne doit pas faire. On en vient à se demander s’il ne serait pas plus simple d’afficher ce qu’on peut encore faire…


Autant en rire

Heureusement, comme toujours, il y a l’humour. Que ce soit des affiches, des affichettes, des annonces, des avis, des écriteaux, des enseignes, des panneaux réclame, des panonceaux, des pancartes, beaucoup de ces affichages ne sont en fait que des plaisanteries. Il semble que depuis longtemps, on se moque de ce besoin, parfois exagéré, d’avertir à outrance. Et parfois, c’est purement drôle.

 

Épilogue

On réalise donc que l’affichage donne voix aux autorités et aux peuples. Mais cette voie d’expression varie d’un pays, d’un régime à l’autre. Cependant, du panneau STOP aux pancartes de manifestants, l’affiche restera toujours la voie silencieuse qui parle fort même à ceux qui ne veulent rien entendre.



Merci aussi à ceux qui n'ont pas lu.



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