À Danielle grande amie des chats
Je suis un chat brun et blanc, je me nomme Armand
Je vis avec mon humain dans un petit logement
Mon serviteur est fidèle et il s’appelle Clément
Il m’adore, m’alimente bien mais pas suffisamment
Je fus créé sur une ferme parmi les meuglements
Je me remémore encore les doux allaitements
Et aussi immuable qu’étoiles au firmament
Je garde le doux souvenir de toi maman
Puis, je fus élu et transporté doucement
Vers le Nouveau Monde de cet appartement
Après quelques longues semaines de confinement
L’humain me laissa sortir seul du bâtiment
Crépusculaire, j’aime l’obscurcissement
Mais je préfère sur le lit dormir doucement
Mon humain sommeille avec des ronflements
C’est fort étrange qu’il ronronne en dormant
Le matin quand de se lever c’est le moment
Je tapote le nez humain avec acharnement
Il faut le matin me nourrir correctement
Dans la journée bien des divertissements
Pour moi chaque sieste est un événement
Quelques heures sans dormir c’est trop déprimant
Divan, fauteuil, causeuse, pouf birman
Sont les escales de mon horaire charmant
Entre les sommes, mon petit côté gourmand
M’attire vers le doux royaume des aliments
Et si la porte ne répond pas aux miaulements
J’ai un petit coin où gisent mes excréments
Je vais sortir entrer sortir continuellement
Et pour me faire ouvrir un long miaulement
Je connais maintenant dehors l’environnement
Des voisins j’aime taquiner le berger allemand
Je vois tous les chiens, ces garnements
Qui à la servitude on fait le grand serment
Je regarde ces muselés de leurs jappements
Ces canins aux colliers d’étranglement
Le soir j’entends autour les cris de ralliement
« Reviens Limonne, minou-minou, rentre mon Armand »
Mon humain mange toute sorte d’aliments
Des choses vertes, des trucs puants, fumants
Moi je préfère une diète stable et sans changements
Croquettes gouteuses et viande froide seulement
Parfois couleuvre, oiseau, souris en complément
Mouches, abeilles, papillons en condiments
Les humains se différencient de nous complètement
Sur leurs pattes arrière, ils se tiennent fermement
Le mien sur une planchette tape ardemment
Les deux yeux sur un écran rivés constamment
Parfois avec une griffe il grave des fragments
Griffonne des paroles qui terminent en rimant
Le soir dans un cadre il regarde des images s’animant
Sur le divan affalé il reste sans mouvement
Bien apprivoisé l’humain est mon instrument
Il respecte à la lettre mes comportements
Quand j’ai un désir je le regarde fixement
Il traduit mes souhaits et tous mes sentiments
On ne peut comprendre les raisonnements
Des bipèdes, leurs motivations, leurs mouvements
Être un chat quelle belle vie finalement
Si on a un humain à son commandement.
Merci aussi à ceux qui n’ont pas lu entièrement.
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